Avant de tirer sa révérence après 20 ans à la direction du Théâtre du Rond-Point à Paris, Jean-Michel Ribes, écrivain, metteur en scène et réalisateur, a ouvert ses portes à SOS MEDITERRANEE et aux nombreuses personnalités qui nous soutiennent à l’occasion de la parution chez Folio du recueil « SOS MEDITERRANEE, les écrivains s’engagent », le 19 décembre dernier.
Engagé depuis plusieurs années sur la question de la justice sociale, il proposait en 2017 avec d’autres artistes, dans une tribune, la mise en place d’un « passeport culturel », permettant aux personnes exilées d’accéder à la culture, qui d’après les signataires, est une « arme d’intégration massive ».
Jean-Michel Ribes réitère son engagement en 2022 en dirigeant Jacques Weber et Lola Blanchard dans la mise en scène au Rond-Point de la fable dérangeante d’Eric Fottorino La Pêche du Jour, qui éclaire crûment la question migratoire.
« Qui sont ces gens qui décident ça ? »
Aujourd’hui, Jean-Michel Ribes s’indigne que des personnes meurent encore en Méditerranée : « Tous ces pays qui refusent que les gens débarquent, ça me met en colère. Mais c’est pire que ça, ça m’effraie. » Il fait également part de son incompréhension face aux décideurs européens et de leurs choix en termes de politique migratoire, en questionnant la notion d’humanité : « Qui sont ces gens qui décident ça ? Est-ce qu’ils savent que ça pourrait être eux, que ce sont les mêmes gens qu’eux qui sont en train de se noyer, que ce sont des humains ? ».
« C’est notre fierté de pouvoir sauver des gens en Méditerranée »
Il insiste aussi sur le fait que « le sauvetage des gens en perdition (…) est une obligation », rejoignant les positions de SOS MEDITERRANEE sur la nécessité et la légalité du sauvetage en mer, d’autant plus quand les personnes secourues viennent de territoires où elles ont été torturées et maltraitées, comme c’est le cas en Libye.
Pour Jean-Michel Ribes, « c’est évident qu’il faut sauver les gens », il ajoute « je remercie les associations, en particulier SOS MEDITERRANEE, qui le font. Je trouve ça courageux et indispensable. » « C’est notre fierté de pouvoir sauver des gens en Méditerranée, et ailleurs. »