José Pablo Baraybar, anthropologue-légiste au CICR
14 juin 2021

« Parce que sauver ce n’est pas seulement sauver des vies en mer… C’est sauver la dignité. » 

José Pablo Baraybar, anthropologue-légiste au CICR

Le 20 juin prochain, dans le cadre de la Journée mondiale pour les réfugiés, une projection-débat suivie d’un concert de soutien se tiendra au Rocher de Palmer à Bordeaux. Au programme, le documentaire « Numéro 387, disparu en Méditerranée », en présence de la réalisatrice Madeleine Leroyer et de membres de SOS MEDITERRANEE. Le film revient sur le travail de longue haleine des humanitaires qui encore aujourd’hui, tentent d’arracher à l’oubli les quelque 1000 victimes du naufrage du 18 avril 2015, au large de la Libye, soit  la tragédie connue la plus meurtrière en Méditerranée depuis la Seconde guerre mondiale… 

José Pablo Baraybar, anthropologue-légiste au Comité international de la Croix-Rouge tient un “rôle” important dans ce film, mais aussi dans la recherche des disparu.e.s en Méditerranée. « L’un des défis les plus importants a été de découvrir que la quantité de victimes n’était pas 800 personnes mais entre 1050 et 1100 personnes »

Ainsi, dans le cadre de l’événement « Tous sauveteurs » organisé par SOS MEDITERRANEE en septembre 2020, il a bien voulu répondre à quelques questions sur la mission de son équipe au CICR, qui consiste à identifier les personnes disparues en mer afin d’informer les familles sans nouvelles de leurs proches et de leur « rendre leur dignité en tant qu’êtres humains ». Dans cette entrevue, il explique comment se fait cette recherche et quels en sont les enjeux. 

Pour SOS MEDITERRANEE, qui dès la sortie du film à l’automne 2020 s’est associée à la réalisatrice lors de projections-débats organisées en France, en Italie, en Allemagne et en Suisse, ces prises de parole s’inscrivent dans sa mission de témoignage. Selon la charte de l’association européenne de sauvetage en mer, il faut « informer les opinions publiques européennes de la situation des migrant.e.s en mer Méditerranée, témoigner sur les réalités et visages de la migration et rendre hommage aux personnes disparues sur le trajet. » Il s’agit aussi « d’informer les migrant.e.s, dans leurs pays d’origine et/ou de transit, de la réalité des conditions d’accès à l’Europe et des dangers auxquels ils et elles s’exposent. » 

Crédits vidéo : Urban prod
Photo : Yannick Taranco / SOS MEDITERRANEE

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