Le 27 juin, l’Ocean Viking a secouru 86 personnes, dont 69 mineurs non accompagnés, à bord d’une embarcation pneumatique surchargée dans les eaux internationales au large de la Libye. Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr. Le débarquement des rescapé.e.s a eu lieu le 30 juin, après trois jours de voyage.
Retour sur la seconde partie de la vingt-huitième mission de recherche et de sauvetage de l’Ocean Viking.
1er juillet 2023
Témoignage vidéo d’un mineur rescapé
« Deux choses : la vie et la mort. »
*Adjo a 16 ans. Il fait partie des 69 mineurs non accompagnés qui ont été secourus par l’OceanViking le 27 juin, alors qu’ils étaient entassés dans une embarcation pneumatique surchargée.
Originaire du Togo, il était coincé en Libye où il était livré à lui-même et devait dormir dans la rue.
Adjo a débarqué hier dans le port de Bari, en Italie, avec les 85 autres personnes rescapées.
* Le nom a été changé
30 juin 2023
Les 86 rescapés de l’Ocean Viking ont débarqué à Bari (Italie). 80% étaient mineurs non accompagnés. La plupart de ces enfants nous ont dit avoir perdu au moins 1 parent. Beaucoup ont subi des violences et abus extrêmes en Libye.
Espérons qu’ils auront enfin l’enfance qu’ils méritent.
28 juin 2023
Lamin*, 23 ans, est sur l’Ocean Viking après avoir été secouru peu avant l’arrivée de garde-côtes libyens, il témoigne:
« J’ai passé 5 ans en Libye. Un jour, dans la rue on m’a demandé de l’argent, je n’en avais pas. On m’a frappé le bras avec une barre de fer, j’ai encore des cicatrices. Quand je les regarde, je me sens humilié. Nous sommes des êtres humains, mais en Libye, nous ne sommes pas respectés »
27 juin 2023
L’Ocean Viking a secouru 86 personnes, dont 80% de mineurs non accompagnés, d’un pneumatique surchargé en détresse dans les eaux internationales, au large de la Libye.
Alarm Phone a donné la première alerte puis un avion Frontex a lancé un appel à l’aide et Seabird à confirmé la position.
Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des rescapés, à 570 milles marins soit 970 km, ce qui représente trois jours de voyage.
Ces autorités vident ainsi la route maritime la plus meurtrière du monde de la seule ONG de recherche et de sauvetage présente. D’autres cas de détresse pourraient se reproduire. Nous craignons que plusieurs naufrages aient lieu.
