Le Grand Prix Franco-Allemand du journalisme (PFAJ), vient d’être attribué à SOS MEDITERRANEE.
Cette distinction a été créée en 1983 à l’occasion du 20e anniversaire du Traité de l’Elysée conclu entre la France et l’Allemagne. Il fait partie des prix journalistiques les plus prestigieux en Europe.
Une mise à l’honneur qui a suscité surprise, enthousiasme et un fort sentiment de reconnaissance pour l’ensemble des équipes françaises, allemandes mais aussi italiennes, à bord comme à terre, qui oeuvrent sans relâche pour assurer cette mission exceptionnelle de sauvetage en haute mer.
SOS MEDITERRANEE est en effet, à l’origine, l’initiative d’un noyau franco-allemand, porté par le refus de l’indifférence et une volonté d’agir des citoyens européens face à cette tragédie humaine qui perdure en Méditerranée, tout près de nous.
Ses co-fondateurs, Klaus Vogel, marin allemand, et Sophie Beau, humanitaire française, déclaraient le 9 mai 2015, lors de la création du mouvement européen SOS MEDITERRANEE à Berlin: « Nous ne pouvons accepter que des milliers de personnes meurent en mer sous nos yeux, aux portes de l’Europe, sans rien faire. Notre action de sauvetage en mer répond à un impératif moral et légal, alors qu’il est possible de sauver des vies. Il faut réunir des moyens et agir pour mettre fin à cette tragédie »,
Thomas Kleist, Président du PFAJ et PDG de la Saarländischer Rundfunk, explique le choix de ses membres, qualifiant d’inestimable la contribution de SOS MEDITERRANEE à la résolution de l’actuelle crise des réfugiés. « Les images récurrentes de tant d’hommes et de femmes en détresse, prêts à risquer jusqu’à leur existence pour une vie meilleure, ne cessent de nous hanter. SOS MEDITERRANEE est sur le terrain quand d’autres détournent le regard », affirme T. Kleist. « Des milliers de réfugiés ont été sauvés ces dernières années d’une noyade certaine. Cela mérite le plus grand respect ».
Le Grand Prix Franco-Allemand des Médias est attribué chaque année à une personnalité ou à une organisation qui s’est particulièrement illustrée en œuvrant pour un rapprochement entre les peuples en Europe.
Simone Veil, Volker Schlöndorff, Valéry Giscard d’Estaing, Helmut Schmidt, Alfred Grosser, ou encore Jean Asselborn ont été les précédents lauréats de ce prix, tout comme Plantu, le caricaturiste du journal Le Monde, avec son association « Cartooning for Peace ».
Selon Willi Steul, PDG de Deutschlandradio, l’attribution du prix à SOS MEDITERRANEE est une prise de position claire contre l’isolationnisme: « On ne résoudra rien en se repliant sur soi. Si l’on n’est pas prêt à aider les plus pauvres parmi les pauvres, c’est qu’on n’a rien compris à l’histoire de l’Europe, jalonnée de catastrophes. Le travail de SOS MEDITERRANEE est en ce sens à la fois un gage d’humanité et un avertissement qui doit nous inciter à défendre résolument les valeurs européennes fondamentales, en interne comme vers l’extérieur. »
Alors que SOS MEDITERRANEE entame sa seconde année de présence continue en mer avec l’Aquarius, cette distinction va lui permettre de bénéficier d’une caution et d’un rayonnement exceptionnels venant renforcer la sensibilisation et la mobilisation de l’opinion. Cette mobilisation est essentielle pour assurer le financement et la pérennisation des opérations. Actuellement, 99% des fonds de l’association proviennent des dons de citoyens européens.
La remise du Prix aura lieu le 4 juillet à Paris
La cérémonie de remise du Prix aura lieu, en partenariat avec France Télévisions, le 4 juillet à Paris, au cours de laquelle se verra également distinguée l’excellence de travaux journalistiques dans cinq catégories (Vidéo, Audio, Ecrit, Multimédia et Prix jeunes talents).
Les membres du Grand Prix sont les médias suivants: Deutschlandradio, Zweites Deutsches Fernsehen (ZDF), France Télévisions, Europe 1, ARTE, la Deutsche Welle, Tageblatt, Le Républicain Lorrain, la SaarLB, Deutsches Städte-Network (DSN), Radio France, le Saarbrücker Zeitung, le Gustav-Stresemann-Institut, l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse, l’Université Franco-Allemande, la Fondation Robert Schuman et la Stiftung Genshagen, sous l’égide de la Saarländischer Rundfunk (SR) et plus récemment, le quotidien luxembourgeois Tageblatt.