Le 6 novembre, à l’aube, un premier sauvetage a permis de porter secours à 140 personnes, puis à 38 autres lors d’une seconde opération l’après-midi. Enfin, sept personnes ont été secourues d’une barque en fibre de verre après la tombée de la nuit. Le débarquement a eu lieu le 10 novembre à Gênes, désigné comme port sûr par les autorités maritimes italiennes.
Dernière mise à jour le 10/11/2024
Le 6 novembre 2024
Premier sauvetage
Ce matin à l’aube, l’Ocean Viking a porté secours à 140 personnes, dont cinq femmes et quatre enfants, d’une embarcation en bois à double pont, dans les eaux internationales au large de la Libye.
L’embarcation était surchargée, gitait dangereusement et menaçait de chavirer. Parmi les personnes secourues, beaucoup souffrent de brûlures cutanées dues au carburant et de mal de mer.
Deuxième sauvetage
Cet après-midi, à la suite d’alertes Mayday reçues par radio, l’Ocean Viking a effectué un second sauvetage, portant ainsi secours à 38 personnes entassées à bord d’une embarcation pneumatique fragile. L’opération, qui s’est déroulée dans la région de recherche et de sauvetage maltaise (dans les eaux internationales), a été coordonnée par les autorités italiennes.
Les équipes de SOS MEDITERRANEE et de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), notre partenaire à bord, prennent maintenant soin des 178 personnes rescapées.
Troisième sauvetage
À la tombée de la nuit, après avoir reçu une alerte de l’ONG Alarm Phone, une embarcation en détresse a été repérée du pont de l’Ocean Viking. Sept personnes ont été secourues d’une embarcation en fibre de verre impropre à la navigation, tombée en panne de carburant dans la région de recherche et de sauvetage maltaise.
Les autorités italiennes ont désigné Gênes comme port sûr pour débarquer les 185 personnes secourues actuellement à bord de l’Ocean Viking. Un port éloigné qui impose aux équipes et aux rescapé.e.s trois jours de navigation.
Cette politique de port éloigné entraîne une perte de temps considérable. Depuis le début de l’année, cela représente 70 jours de navigation supplémentaires et inutiles pour un coût d’un demi-million d’euros.
Pendant ce temps, le navire militaire italien Libra fait route vers l’Albanie avec à son bord huit rescapés. Restreindre les droits des rescapés, ne pas respecter les lois internationales et allouer les ressources des opérations humanitaires de recherche et de sauvetage vers des pays tiers (comme la Libye, la Tunisie et l’Albanie) n’aura qu’une conséquence tragique : augmenter le nombre de morts en Méditerranée.
Le 10 novembre
Après 4 nuits passées à bord de l’Ocean Viking, 185 personnes de 11 nationalités différentes sont enfin arrivées à Gênes. Elles avaient été secourues le 6 novembre alors qu’elles se trouvaient sur trois embarcations en détresse. Les équipes de IFCR et de SOS MEDITERRANEE sont soulagées que les personnes rescapées aient pu atteindre un port sûr et leur souhaitent le meilleur pour la suite.