Viviana, membre de l’équipe de marins-sauveteurs
2 juin 2020

« Je sais que je ne peux pas changer la situation, mais à notre niveau, avec les équipes de SOS MEDITERRANEE, nous pouvons essayer de sauver des vies. »

Viviana est née en 1979 sur la côte sud de la Sicile, en Italie, où elle vit aujourd’hui, avec ses deux enfants de 11 et 13 ans. Après avoir étudié la communication et les droits humains fondamentaux, cette enfant de la Méditerranée s’est spécialisée dans le droit maritime international et a écrit une thèse sur le sauvetage en mer. Pendant ses études, Viviana travaillait également comme maître-nageur sauveteur. 

À partir de 2015, elle s’est investie dans l’humanitaire, d’abord dans un camp de réfugiés en Sicile, puis dans un hotspot de Bologne avant de rejoindre SOS MEDITERRANEE en décembre 2017. Un mois plus tard, le 27 janvier 2018, Viviana a vécu un sauvetage critique, au cours duquel de nombreuses personnes sont tombées à l‘eau et plusieurs ont péri. Si cette expérience l’a beaucoup touchée,  l’engagement de Vivi, lui, est resté plein et entier. Depuis lors, Vivi a participé à de nombreuses missions au sein de l’équipe de recherche et de sauvetage de SOS MEDITERRANEE, à bord de l’Aquarius d’abord, puis à bord de l’Ocean Viking aujourd’hui.   

Crédits : Johan Persson

« Je suis sicilienne, j’ai grandi dans l’amour de la mer. C’est difficile d’accepter qu’elle puisse se transformer en un lieu de passage si dangereux et devienne l’unique moyen de fuir pour tant de personnes. C’est vraiment dur pour moi de voir cela se produire sous mes yeux. Mon premier sauvetage, le 27 janvier 2018, est une expérience qui m’a profondément marquée. J’ai vu à quel point les personnes qui fuient la Libye sont désespérées. C’était très impressionnant, terrifiant même, mais je savais que j’étais à ma place. Je sais que je ne peux pas changer la situation, mais à notre niveau, avec les équipes de SOS MEDITERRANEE, nous pouvons essayer de sauver des vies. C’est pour ça que j’ai continué jusqu’à ce que l’Aquarius soit bloqué en décembre 2018, et c’est pour ça que je suis encore là aujourd’hui. 

Il n’y a pas d’opération de sauvetage européenne en Méditerranée centrale alors que les gens continuent de fuir la Libye dans des conditions de plus en plus difficiles. Avec tout cela à l’esprit, nous devons être prêts à faire face au pire. » 

Crédits : Yann Levy / SOS MEDITERRANEE

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