Hannah, sage-femme à bord de l’Ocean Viking
7 août 2020

« Ma passion se nourrit d’une conviction profonde : chaque personne mérite des soins de santé de qualité, indépendamment de toute autre considération. » 

Hannah est née en Australie du Sud en 1989 et vit actuellement dans la ville d’Adélaïde. En 2016, l’humanitaire s’est imposée à elle comme une évidence. Mais ce n’est qu’en 2020 qu’elle a rejoint l’équipe de SOS MEDITERRANEE comme sage-femme à bord.

Hannah a embrassé la profession de sage-femme en 2012, juste après l’obtention de son diplôme en sciences de la santé appliquées. Après avoir travaillé un temps à Adélaïde et dans ses environs, elle est partie à la rencontre des populations des régions reculées de l’Australie (le Territoire du Nord), avant de se rendre à Wellington, en Nouvelle-Zélande.

Elle a rejoint Médecins sans frontières en 2016. Afghanistan, Sud-Soudan, Myanmar :  autant de pays qui ont connu des conflits permanents pendant des décennies où Hannah exercera avec passion son métier de sage-femme en contexte humanitaire. La jeune femme s’y engage avec le personnel national pour fournir des soins aux personnes habitant des villes ou des villages déchirés par la guerre, ou auprès de populations déplacées. Œuvrant principalement pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive, elle a notamment été partie prenante de programmes de prise en charge des violences sexuelles et sexistes.

Elle rejoint enfin SOS MEDITERRANEE en juin 2020 en tant que sage-femme à bord de l’Ocean Viking pour la 9e rotation du navire, alors que l’association effectue pour la première fois une mission en mer avec une équipe médicale entièrement internalisée.

« Ma passion, c’est de fournir des soins de santé aux populations vivant dans des zones de conflit. »

« Et cette passion se nourrit d’une conviction profonde :  chaque personne mérite des soins de santé de qualité, indépendamment de toute autre considération. Je suis vraiment honorée de mettre mes compétences au service des personnes secourues en mer alors qu’elles fuient la Libye. La probabilité qu’elles aient subi des violences sexuelles, soit durant le voyage vers la Libye, soit durant leur séjour dans ce pays déchiré par la guerre, est extrêmement élevée. Les femmes enceintes qui font la traversée de la Méditerranée centrale n’ont généralement pas bénéficié de soins de santé pendant toute leur grossesse, et leurs bébés n’ont pas non plus reçu de soins médicaux. Il est essentiel que nous puissions donner des soins à ces femmes naufragées, leur témoigner de l’humanité et les aider à atteindre un lieu sûr où leur dignité et leurs droits humains seront respectés. »

Photo : Flavio Gasperini / SOS MEDITERRANEE