Élève en 4e au collège Saint-Exupéry de Perpignan, Louise n’avait pas prévu de devenir bénévole chez SOS MEDITERRANEE, elle n’en avait même jamais entendu parler. Mais quand l’une de ses professeur.e.s lui propose, à elle et à ses camarades, de participer bénévolement au projet Tandem Solidaire de la région Occitanie, en lien cette année avec SOS MEDITERRANEE, Louise n’hésite pas : « je suis très têtue et je trouve que c’est important de faire quelque chose, car si on ne fait rien, rien ne va changer ».
Une collégienne engagée
La voilà donc lancée, avec ses camarades, sur ce projet qui les mobilise une heure par semaine, en lien avec des bénévoles de l’antenne de Perpignan qui les accompagnent tout au long de l’année. Après des heures de discussion, d’écriture, de tournage, de mise en musique, il en ressort une vidéo écrite par et pour les jeunes, qui dirigent le vidéaste investi dans le projet. « Je suis assez fière de ce qu’on a fait » confie Louise, « le vidéaste a vraiment fait ce qu’on voulait, on a même marqué les secondes et demandé l’effet qu’on souhaitait pour chaque plan. On m’a donné carte blanche, c’est mon premier projet en tant que bénévole et je suis trop contente d’avoir pu le réaliser ! »
Outre la vidéo écrite, jouée, réalisée et chantée, les élèves ont aussi monté une pièce de théâtre, fait la médiation d’une exposition photo de SOS MEDITERRANEE accrochée dans leur établissement et organisé une collecte de jouets pour les enfants à bord de l’Ocean Viking.
D’après Louise, l’engagement des jeunes est primordial et vient compléter celui des adultes, notamment pour la sensibilisation d’autres jeunes : « je pense qu’il y a une réelle différence, que l’impact n’est pas le même. Si c’est un.e adulte qui parle, je vais me demander “est-ce que ça me touche vraiment ?”, quand c’est un.e jeune, on a des codes de communication différents ». Pour elle, il est aussi nécessaire qu’il y ait des adultes lors des interventions, « pour répondre aux questions plus en profondeur ». C’est donc d’un tandem dont les bénévoles ont besoin pour sensibiliser au mieux les jeunes.
Consciente de ce que son jeune âge peut susciter, elle relève, amusée : « les adultes, ça les a touché.e.s, que moi, une jeune au collège, je prenne le micro et je parle de SOS MEDITERRANEE », lors d’une intervention de l’association à la Maternité Suisse d’Elne (Pyrénées Orientales) où l’exposition Éclaireuses d’humanité était présentée.
Sensibiliser par la création artistique
Louise a intégré l’antenne de Perpignan et elle aimerait maintenant créer de nouveaux outils de sensibilisation pour les jeunes : « si je dois en parler aux jeunes, je veux en parler différemment qu’aux adultes, faire en sorte de faire passer le message, même si le sujet est lourd » explique-t-elle. « Je veux montrer ça sous une autre forme : théâtre, vidéo… »
Pour reprendre l’exemple de la vidéo Tandem solidaire, elle souligne que « la vidéo et la chanson nous ressemblent ! C’est comme ça qu’on parle dans la vraie vie. Derrière la chanson, derrière la vidéo, derrière la pièce de théâtre, on voit qu’il y a du travail, qu’on s’est donné.e.s à fond, mais on voit aussi le plaisir qu’on a pris entre ami.e.s à le porter ! ». Et c’est ça, pour elle, qui permet de sensibiliser les jeunes : l’authenticité du message et les projets réalisés en commun.
Enfin, elle veut rappeler que « quand on voit des bénévoles jeunes, il faut aussi penser aux personnes qui font des efforts pour nous accompagner : nos parents, nos profs, nos amis qui nous aident et nous soutiennent… Par exemple, je n’aurais pas pu mener à bien le projet Tandem solidaire sans mon amie Soundouce, avec qui on a écrit le scénario, et je sais que d’une certaine façon, mes parents aident SOS MEDITERRANEE indirectement, en m’accompagnant aux événements ». Ell n’oublie pas l’antenne de bénévole de Perpignan : « on s’organise en covoiturage, on ne nous laisse jamais de côté : c’est toute une équipe ! »
L’engagement de Louise rappelle que la jeunesse se mobilise autour de SOS MEDITERRANEE, pour faire changer les choses et éveiller les consciences sur la situation en Méditerranée centrale. Force de proposition, ces jeunes amènent de nouvelles idées, de nouveaux outils, et participent à la mission de témoignage de l’association.
Photo en haut de page : Louise (à gauche) en compagnie de bénévoles de l’antenne de Perpignan. crédits : Claude / SOS MEDITERRANEE