Valentin, lycéen, Perpignan
17 février 2020

“L’effet d’une onde de choc!”

« Comment rester insensible quand on prend conscience de toute la misère et de la douleur qu’ont endurées des milliers de personnes, sans oublier celles qui sont mortes ? » Valentin, lycéen et bénévole au sein de l’antenne bénévole de SOS MEDITERRANEE à Perpignan

 

Un engagement spontané

L’engagement de Valentin est né lors d’un festival international de photojournalisme qui s’est tenu à Perpignan en 2019. Il y est allé par « simple curiosité » car il n’avait « absolument pas prévu de s’engager ». C’était sans compter sur la présence de l’antenne bénévole de SOS MEDITERRANEE qui « a eu la bonne idée d’organiser une projection suivie du vernissage d’une exposition de photos ».

C’est en particulier le film « 10 jours en mer, la véritable histoire de l’Aquarius » d’Anelise Borges qui « a eu l’effet d’une onde de choc » sur Valentin. « En ayant conscience du drame humain qui se produit en Méditerranée centrale et de l’inaction des dirigeants européens, voir dans le film des personnes rire et chanter à bord du bateau aux côtés des équipes de sauvetage était particulièrement émouvant ». La présence et les arguments de la directrice générale adjointe de SOS MEDITERRANEE, Fabienne Lassalle, ont renforcé son envie de rejoindre l’antenne locale. Il est convaincu par la mission de l’association : « sauver des vies sans se soucier de l’origine et des causes de départ ». 

Sensibiliser : une mission indispensable

Pour lui, « le rôle de sensibilisation est primordial », c’est pourquoi il s’investit « surtout dans les interventions scolaires ». Il a organisé une semaine d’évènements consacrée à SOS MEDITERRANEE dans son lycée: « j’ai fait une dizaine d’interventions en classe et j’ai réalisé une exposition accrochée dans le hall de mon lycée ainsi qu’une projection du film ».

Le résultat ? Un franc succès dans son lycée ! « Face à la quantité d’élèves intéressés, j’ai décidé, avec l’encouragement des bénévoles de Perpignan, de créer un groupe au sein de mon école ». La plupart de ses camarades ont souhaité rejoindre SOS MEDITERRANEE. Face à cet engouement, il sent que ce qu’il réalise dans son lycée est important et décrit le sentiment « d’accomplissement personnel » qu’il ressent.

« Le fait de constater que des milliers de personnes meurent en mer sans laisser de traces est désolant. Derrière les chiffres, se cachent des personnes qui ne demandaient qu’à avoir un avenir meilleur, qui fuyaient l’enfer libyen. Mais savoir que ces personnes meurent alors qu’elles auraient pu être sauvées est révoltant. Les conventions maritimes internationales sont bafouées, et ne rien faire devant cette injustice immense est impensable. »

Le jeune bénévole de 17 ans a bien compris que l’essence de SOS MEDITERRANEE, ce sont des citoyens engagés. « Il y a plus de 600 bénévoles répartis sur 17 antennes partout en France. “Citoyen” est donc l’adjectif par excellence qui définit l’ONG ». S’il y a un message qu’il souhaite faire passer : « il faut toujours garder en mémoire les principes essentiels qui définissent l’être humain : la solidarité, le partage et l’ouverture ».

Photo : Pascal Arnal

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