Le 23 mai dernier, Arthur H a prêté sa voix lors d’une lecture musicale dessinée organisée avec le festival Oh Les Beaux Jours en soutien à SOS MEDITERRANEE. Pour ce musicien, chanteur et poète engagé, « ne pas aider ceux qui sont en souffrance, c’est manquer à notre devoir d’humanité ».
S’il appréciait déjà l’ONG « qui fait un travail remarquable », cette lecture musicale autour de la BD Le Murmure de la mer aux côtés de son auteur Hippolyte, du comédien Guillaume Gouix et de l’autrice-compositrice Emily Loizeau, a marqué le début de son engagement actif pour le sauvetage en Méditerranée. Sans hésiter, Arthur H avait accepté de participer à cette initiative, touché par « des valeurs humanistes » et convaincu de la nécessité de « respecter l’intégrité de la vie de toute personne, qui que ce soit. »
Dans sa chanson La ballade des clandestins interprétée lors de l’événement, il est question de deux amoureux « damnés de la terre » qui « glissent vers la lumière » en dépit de la mort qui les guette. Pour lui, « les migrants, les rescapés, ce sont des gens absolument comme nous. Ce sont les mêmes personnes, on a exactement les mêmes rêves, les mêmes désirs », a-t-il souligné.
« Je pense que quitter son pays, c’est quelque chose d’extrêmement difficile. Les gens ne le font pas par gaité de cœur. C’est dur de quitter sa langue, de quitter sa culture, de quitter son enfance, de quitter tous ses repères. Ils fuient un endroit qui devient absolument irrespirable. Parce qu’il n’y a plus d’air. Plus de lumière. Mais c’est une pulsion de vie aussi, pour vivre mieux, vivre bien. On le fait pour soi et pour ses enfants. Parce qu’on croit que la vie, un jour, pourrait devenir plus facile, plus lumineuse. Et je trouve que ça demande un courage absolument remarquable. »
Arthur H a conclu sa prestation en appelant à la solidarité et au respect de chaque vie humaine. Il a également souligné l’importance de soutenir ceux qui, comme SOS MEDITERRANEE, se battent au quotidien pour sauver des vies. « Toutes les vies doivent être respectées, surtout la vie des gens qui sont en grande difficulté. Pour eux d’abord, mais aussi pour nous, car ne pas les aider c’est manquer à notre devoir d’humanité. » Pour cet artiste engagé, fermer les yeux sur la souffrance de l’autre, c’est aussi « couper quelque chose de très profond dans notre capacité d’empathie, d’aide et de soutien ».
Arthur H a rappelé que chacun peut tendre la main aux personnes qui se noient en mer en faisant des dons. « Il y a des gens très courageux qui se battent au quotidien pour sauver des gens en immense difficulté. Nous, on peut les aider même en restant chez soi, en leur donnant de l’argent. »
Crédit photo en haut de page : Ania Gruca/SOS MEDITERRANEE
Crédit vidéo : Naomi Frérotte et Ania Gruca /SOS MEDITERRANEE