En juin dernier, avec ses complices Raphaële Lannadère, Camélia Jordana et Sandra Nkaké, Jeanne Added donnait de la voix pour SOS MEDITERRANEE lors de concerts de soutien « Protest songs » à Lyon, Bordeaux et Paris. Par ces « chants de protestation », l’autrice-compositrice-interprète française dénonçait « le manque cruel d’empathie » envers les personnes qui se noient en Méditerranée.
Chanteuse engagée depuis ses tout débuts, Jeanne n’arrive tout simplement pas à comprendre comment « les pays riches comme les nôtres peuvent faire preuve d’une si grande inhumanité et d’un manque cruel d’empathie » envers leurs semblables.
Elle se désole non seulement de l’absence de moyens de sauvetage en Méditerranée, alors que le décompte des morts augmente sans cesse, mais ne s’explique pas « que l’Europe empêche les ONG de travailler en mer Méditerranée : c’est pour moi complètement incompréhensible d’inhumanité. Et c’est bien ça qui est en jeu. L’humanité. Cette situation est en fait totalement déshumanisante pour ces populations ». Comme s’il ne s’agissait pas d’êtres humains. « Empêcher les ONG de faire leur travail, la mission la plus vitale qui soit, sauver les gens qui sont en détresse, c’est inhumain ! » Elle rappelle que cette mission a un coût : « Je ne sais pas si vous le savez, mais un jour en mer avec l’Ocean Viking, c’est 24 000€ ! »
De sa voix forte et pleine, Jeanne entend rappeler au public que les personnes qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie à la recherche d’un lieu plus sûr ne l’ont pas choisi. « Il y a des gens qui expérimentent dans leur vie la nécessité absolue de quitter leur pays, de faire ce genre de trajet terrifiant et d’une grande violence ».
Elle rêve d’un « monde idéal », « qui ne serait plus occidentalo-centré, et qui oublierait toute forme de hiérarchie entre les êtres vivant sur cette planète ».
Crédit photo et vidéo : Guillaume Bernhard / SOS MEDITERRANEE