« On sait qu’il y a des gens qui meurent et on peut techniquement aller sauver des vies, mais on ne le fait pas. Cela n’est pas acceptable. »
Vendée globe, Route du rhum, Transat Jacques Vabre ou Transat anglaise, François Gabart est connu pour avoir remporté de nombreuses courses au large et pulvérisé plusieurs records de vitesse à la voile. S’il apprécie la course en solitaire, il pense collectif. Aussi, le skipper ne supporte-t-il pas que le devoir d’assistance à personne en danger en mer – un principe de solidarité cher à tous les marins – soit bafoué par l’Europe. Il ne cache pas sa colère désormais face au blocage des navires d’ONG comme l’Ocean Viking, mais veut garder espoir malgré tout.
« Moi je suis marin, je ne suis pas juriste, mais la seule chose que je sais c’est que quand il y a une personne en difficulté, on lui porte assistance. […] On sait qu’il y a des gens qui meurent et on peut techniquement aller sauver des vies, mais on ne le fait pas. Cela n’est pas acceptable. […] L’Ocean Viking est prêt, il a les moyens, techniques d’aller sauver des vies, mais ce bateau reste à terre, il est bloqué à terre. Et ça c’est difficilement compréhensible. […] Mais j’ai envie de garder espoir parce que c’est ce dont on a le plus besoin aujourd’hui pour avancer. »
Crédits photo : Yannick Taranco
Crédits vidéo : Urban Prod