Depuis plus d’un an, l’exposition Être(s) Humain(s), citoyen.ne.s solidaires en mer Méditerranée, conçue et portée par les bénévoles de SOS MEDITERRANEE à Nantes, circule dans les communes de Loire-Atlantique. À travers 36 photographies et les récits croisés de rescapé.e.s, sauveteur.se.s en mer et bénévoles à terre, elle permet de faire découvrir à un large public la réalité de la crise humanitaire en Méditerranée centrale. Grâce à la forte mobilisation locale, elle est devenue un véritable outil de sensibilisation, interpellant notamment le jeune public sur la force de l’engagement citoyen.
Une exposition qui voyage
C’est le Conseil départemental de la Loire-Atlantique qui a donné l’impulsion en finançant et accueillant l’exposition Être(s) Humain(s) à l’Hôtel du Département. Le 25 janvier 2024, le vernissage, réunissant élu.e.s, agent.e.s des collectivités territoriales, bénévoles de SOS MEDITERRANEE et citoyen.ne.s, a marqué le début d’un partenariat fort entre collectivités engagées et société civile.
Depuis, l’exposition circule à travers le département : Treillières, La Chapelle-sur-Erdre, Bouaye, Saffré, Nozay, Rezé, Saint-Nazaire, et bientôt Ancenis-Saint-Géréon, Sainte-Luce-sur-Loire, Nort-sur-Erdre et Orvault. Grâce au soutien des collectivités partenaires et du réseau des médiathèques, Être(s) Humain(s) touche aussi bien les grandes villes du territoire que des communes périurbaines, plus éloignées des offres culturelles.
La force du lien local pour faire vivre la solidarité
À chaque étape, les bénévoles de SOS MEDITERRANEE proposent des temps de médiation gratuits, d’environ une heure, pour accompagner les visiteur.se.s dans la compréhension du contexte en Méditerranée centrale et des opérations de recherche et de sauvetage. Les agent.e.s des collectivités et des médiathèques bénéficient également d’une présentation de l’exposition pour pouvoir transmettre les messages clés auprès du public en dehors de ces temps.
À travers les 36 clichés, de nombreuses classes du primaire et du collège ont également pu bénéficier d’une sensibilisation animée par les bénévoles. Tout au long de l’année, SOS MEDITERRANEE intervient en milieu scolaire pour transmettre les valeurs de solidarité, de fraternité et d’engagement citoyen. L’exposition permet d’offrir un support concret, rendant les échanges avec les élèves accessibles et interactifs.

©SOS MEDITERRANEE
Les vernissages sont aussi des moments de rencontres et d’initiatives solidaires. À Bouaye en mars dernier, une soirée a été organisée en partenariat avec Lucas Vallerie, auteur de la bande dessinée Traversée, la route de l’aventure, pour prolonger le débat avec les habitant.e.s autour de ces enjeux.

©SOS MEDITERRANEE
Déjà entièrement programmée pour 2025, l’exposition Être(s) Humain(s) continue de susciter des demandes pour l’année 2026. Après une dizaine de collectivités visitées en Loire-Atlantique, elle poursuivra sa route dans d’autres départements.
L’année 2025 marque les 10 ans de SOS MEDITERRANEE. En une décennie, l’attention portée à la crise humanitaire en Méditerranée centrale a désespérément baissé, alors même que les naufrages se multiplient et que les missions sont de plus en plus entravées. Dans ce contexte, le rôle des collectivités locales est fondamental. Si leur soutien financier représente environ 10% du budget des opérations de l’association, elles sont surtout de véritables leviers pour mobiliser citoyens et citoyennes dans les territoires.
Où voir l’exposition prochainement ?
- À l’hôtel de ville de Saint-Nazaire, du 2 au 30 juin.
- À la médiathèque La Pléiade d’Ancenis-Saint-Géréon, du 1er au 31 octobre.
- À la mairie de Sainte-Luce-sur-Loire, du 5 au 28 novembre.
- À la médiathèque André Chédid de Nort-sur-Erdre du 1er au 31 décembre (à confirmer).
- À la médiathèque Ormédo d’Orvault, du 6 janvier au 14 février 2026.
En savoir plus sur l’exposition Être(s) Humain(s)
Les photographies prises, pour la plupart, lors des opérations de sauvetage de SOS MEDITERRANEE sur l’Aquarius puis sur l’Ocean Viking, sont le reflet de l’urgence humanitaire en Méditerranée centrale, l’une des routes migratoires les plus mortelles au monde depuis 2014.
Les clichés invitent à reconnaître l’humanité de toutes les personnes secourues, au-delà du terme générique et désincarné de « migrant.e.s ». L’exposition permet de mettre des visages sur des parcours migratoires douloureux et sur la chaîne de solidarité qui s’est mise en place pour financer un navire civil de sauvetage dont le coût journalier est de 24 000 €.
Les photographes de l’exposition
Annalisa Ausilio, Patrick Bar, Anne-Laure Boyer, Christine Dancausse, Carole Doussin, DR Susanne Friedel, Luciano Gallo, Flavio Gasperini, Samira Houari Laplatte, Anthony Jean, Claire Juchat, Hara Kaminara, Kenny Karpov, Tara Lambourne, Yann Levy, Jérémie Lusseau, Federica Mamelli, Camille Martin Juan, Kevin McElvaney, Sinawi zen Medine, Fabian Mondl, Stéphane Mouchmouche, Nd Medias, Alexandra Rhoul, Laurin Schmid, Isabelle Serro, Claude Theolle, Maud Veith, Hannah Wallace Bowman.
