Glossaire
SAR, RHIB, affrètement... autant d'acronymes, sigles et mots ou concepts propres au vocabulaire maritime et au sauvetage en mer. Retrouvez leur définition ici, dans le glossaire développé par SOS MEDITERRANEE.
Affréter
Contrat passé entre l’armateur/le propriétaire du navire et l’organisation responsable des opérations. SOS MEDITERRANEE est l'affréteur de l’Ocean Viking. L’Ocean Viking est affrété pour une certaine durée. Une date de résiliation du contrat et des clauses spéciales de résiliation anticipée sont prévues.
Alarm Phone (Numéro d’alarme)
Le numéro d’alarme, inscrit dans le cadre du projet Watch The Med (http://www.watchthemed.net lien en anglais), est un numéro de téléphone d’« alarme » que les personnes en détresse en mer peuvent appeler pour faire état de leur situation. Le numéro d’alarme transmet les informations aux centres de coordination de sauvetage.
Banane
Dispositif de flottaison d’urgence utilisé lors des opérations de sauvetage critique. La banane est un tube gonflable de 16 mètres entouré de cordes et déployé depuis le pont avant de l’Ocean Viking et tracté par le RHIB jusqu’à la zone de détresse. Une centaine de personnes peuvent s’y accrocher, le temps pour les équipes de sauvetage de stabiliser la situation et de les faire monter à bord des RHIB.
Cible
Objet sur la surface de l’eau ou sur l'écran du radar. À bord de l’Ocean Viking, l’équipe SAR appelle « cible » toute potentielle embarcation en détresse.
Convention SOLAS
La Convention SOLAS et ses formes suivantes est souvent considérée comme le traité international le plus important en ce qui concerne la sécurité des navires marchands. La première version a été adoptée en 1914 en réponse à la catastrophe du Titanic, la deuxième en 1929, la troisième en 1948, et la quatrième en 1960. La version de 1974 inclue la procédure d’approbation tacite, qui stipule qu'un amendement doit entrer en vigueur à une date précise sauf si des objections à cet amendement sont entendus d’un nombre convenu de parties avant cette date. L’objectif principal de la Convention SOLAS est de spécifier les standards minimums pour la construction, l'équipement et l’opération des navires, en étant compatible avec leur sécurité. Les États du pavillon doivent s’assurer et sont responsables du respect des conditions par les navires sous leur pavillon. Un nombre de certificats sont prescrits dans la Convention comme preuve que cela a été fait. Des dispositions en matière de contrôle permettent aux gouvernements signataires d’inspecter les navires d’autres États signataires si des motifs évidents de non respect des conditions de la Convention par le navire et son équipement sont présentés : c’est la procédure d’inspection de l’État du port. La Convention SOLAS actuelle inclue des articles présentant les obligations générales, la procédure d’amendement, et autres, suivies d'une annexe divisée en 14 chapitres.
Détresse
Situation dans laquelle il y a tout lieu de penser qu'un navire ou un autre véhicule, un aéronef ou une personne sont menacés d'un danger grave et imminent et ont besoin d'un secours immédiat. Les éléments suivants permettent de définir une situation de détresse : (I) l'existence d’une demande d’aide, bien que cette demande ne doit aucunement être le seul facteur pour déterminer l’existence d'une situation de détresse ; (ii) la navigabilité de l’embarcation et la probabilité qu’elle n’atteigne pas sa destination finale ; (iii) le nombre de personnes à bord par rapport au type et à l’état de l’embarcation ; (iv) la présence à bord de ressources nécessaires pour atteindre le rivage comme le carburant, l’eau et la nourriture ; (v) la présence de membres d’équipage qualifiés et de commandement à bord ; (vi) la présence et l’état de fonctionnement des équipements de sécurité, de navigation et de communication ; (vii) la présence à bord de personnes nécessitant des soins urgents, (viii) la présence à bord de personnes décédées ; (ix) la présence à bord de femmes enceintes ou d’enfants ; (x) les conditions climatiques et maritimes, en prenant en compte les prévisions météorologiques et maritimes.
Easy 1
Easy 1 est l'un des canots de sauvetage (RHIB) embarqué à bord du MV Ocean Viking. Il mesure 7 m de long, peut accueillir de 20 à 25 personnes et est équipé de deux moteurs de 115 chevaux. Ce RHIB rangé en hauteur sur le côté tribord du pont est déployé/rangé à l'aide d’un bossoir dédié. On trouve à son bord : 1 conducteur.trice, 1 chef.fe de bord, 2 membre d’équipage et 1 membre de l’équipe médicale (souvent un.e infirmier.ère). Ce RHIB sert généralement à distribuer des gilets de sauvetage, à effectuer les évacuations et à faire la navette jusqu’au MV Ocean Viking.
Easy 2
Easy 2 est l'un des canots de sauvetage (RHIB) embarqué à bord de l’Ocean Viking. Il mesure 6,5 m de long, peut accueillir de 15 à 20 personnes et est équipé d’un moteur de 175 chevaux. Ce RHIB rangé sur le pont principal est déployé/rangé à l'aide de la grue principale. On trouve à son bord : 1 conducteur.trice, 1 chef.fe de bord, 1 membre d’équipage et 1 médiateur.trice culturel. Ce RHIB sert comme première approche pour la gestion des groupes, pour la distribution des gilets de sauvetage ainsi que pour le déploiement de dispositifs de secours de masse. Une fois la situation stabilisée, Easy 2 peut servir de navette entre l'embarcation en détresse et l’Ocean Viking.
Eaux territoriales
Eaux côtières s'étendant jusqu’à 12 milles marins de la ligne de base (souvent définie par la laisse de basse mer) d’un État côtier. La mer territoriale est considérée comme territoire souverain de l'État. Les navires étrangers (civils) y ont tout de même droit de passage inoffensif et en transit pour les détroits. La souveraineté s'étend à l’espace aérien au dessus de la zone et à ses fonds marins. En droit international, l’ajustement de ces limites est appelé la délimitation maritime.
Etat du pavillon
L’Etat du pavillon, considéré comme la nationalité d’un navire, est le régime des lois auquel il y est immatriculé ou enregistré. Un navire marchand doit faire l’objet d’une immatriculation auprès d’une seule autorité uniquement, mais ce dernier peut changer de registre. L’Etat du pavillon dispose de l'autorité et de la responsabilité afin d’assurer les règlements applicables sur les navires immatriculés sous son pavillon, y compris ceux relatifs à l'inspection, à la certification et à la délivrance de documents de sécurité, et à la prévention de la pollution. Un navire relève de la juridiction de l'État de son pavillon, qui s'applique lorsque le navire est impliqué dans une affaire d’amirauté. L’Océan Viking est immatriculé sous la Norwegian Maritime Authority.
Frontex
Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Elle a pour objectif d’« aider les pays de l’Union européenne et les pays associés à l'espace Schengen à gérer leurs frontières extérieures ». Notamment, « elle assure la coordination des opérations maritimes et le déploiement d’ équipement technique supplémentaire (avions et embarcations) et du personnel spécialement formé » aux frontières extérieures de l’Union européenne. Pour plus d’informations : Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Elle a pour objectif d’« aider les pays de l’Union européenne et les pays associés à l'espace Schengen à gérer leurs frontières extérieures ». Notamment, « elle assure la coordination des opérations maritimes et le déploiement d’ équipement technique supplémentaire (avions et embarcations) et du personnel spécialement formé » aux frontières extérieures de l’Union européenne. Plus d’informations.
Inspection de l’État du port
L’Inspection de l’État du port (PSC ou Port State Control en anglais) est un régime d’inspection mis en place qui permet aux pays d’inspecter les navires immatriculés à l'étranger dans un port autre que celui de l’État du pavillon, et d’agir contre les navires qui ne sont pas conformes. Les personnes menant l’inspection sont des agent.e.s de contrôle de l'État du port et doivent enquêter sur le respect des conditions des conventions internationales comme SOLAS, MARPOL, STCW et MLC. Les inspections peuvent impliquer une vérification du personnel et du fonctionnement du navire conformément au droit international applicable, mais aussi la vérification des compétences des capitaines et des membres de l’équipage et de la condition et de l'équipement du navire.
Lieu de refuge
Lieu sûr
Lieu où les opérations de sauvetage sont considérées comme terminées. C’est aussi un lieu où la vie des personnes rescapées n’est plus menacée et où leurs besoins élémentaires peuvent être satisfaits (nourriture, abri et soins médicaux). C’est un lieu à partir duquel des dispositions peuvent être prises pour le transport des personnes rescapées vers leur prochaine destination. Un navire assistant ne doit pas être considéré comme un lieu sûr uniquement parce que les personnes rescapées ne sont plus en danger immédiat une fois à bord. Il est possible qu’un navire assistant n’ait pas les équipements appropriés pour soutenir plus de personnes à bord sans mettre en danger sa propre sécurité ou celle des personnes rescapées. Même si le navire est capable de recevoir les personnes rescapées en toute sécurité et peut servir de lieu sûr temporaire, cette responsabilité doit lui être retirée dès que d’autres aménagements sont possibles. Un lieu sûr peut être sur la terre ferme, à bord d’une unité de sauvetage, d’un autre navire ou d’un équipement en mer approprié pouvant servir de lieu sûr jusqu’au débarquement des personnes rescapées à leur prochaine destination. Les Conventions, telles qu’amendées, indiquent que le transport vers un lieu sûr doit prendre en compte les circonstances particulières du cas. Ces circonstances peuvent inclure des facteurs comme la situation à bord du navire, les conditions sur place, les besoins médicaux, et la disponibilité des transports ou d’autres unités de sauvetage. Chaque cas est unique, et le choix du lieu sûr peut se faire selon différents facteurs importants. Les gouvernements doivent coopérer les uns avec les autres pour assurer des lieux sûrs appropriés aux personnes rescapées après avoir pris en compte les différents facteurs et risques. Le débarquement dans des territoires où les vies et les libertés de celles et ceux ayant une crainte fondée de persécution seraient menacées est une considération à prendre en compte dans le cas des personnes demandant l’asile et des personnes réfugiées sauvées en mer.
Medevac
Évacuation médicale : Technique de sauvetage basée sur le transport rapide et le suivi médical des personnes blessées et malades vers un établissement de soins mieux équipé.
Mille marin
Distance nautique, 1 minute de latitude. 1 NM = 1 852 km
Moonbird
Avion en mission de reconnaissance aérienne civile, menée par Sea-Watch et l’Initiative des Pilotes Humanitaires. Il survole régulièrement la Méditerranée centrale, à la recherche de potentielles embarcations en détresse. Plus d’informations.
MRO (Opération de sauvetage de masse)
Une opération de sauvetage de masse (MRO) est une opération qui implique un besoin d’assistance immédiate d’un grand nombre de personnes en détresse, ne permettant pas aux autorités de SAR d’intervenir avec les capacités habituellement disponibles. (Source en anglais : COMSAR/Circ.31)
NAVTEX
NAVTEX envoie aux navires des alertes concernant la navigation et la météo, des prévisions météorologiques et d’autres messages urgents liés à la sécurité via un écran ou une impression depuis un récepteur dédié. NAVTEX peut être utilisé par tout type et taille de navire. Plus d’informations (en anglais).
OIM
Fondée en 1951, l'Organisation internationale pour les migrations est la principale organisation intergouvernementale en matière de migration. Elle travaille en étroite liaison avec les organisations gouvernementales, intergouvernementales et non-gouvernementales. Avec 172 Etats membres, 8 autres ayant le statut d'observateur et des bureaux dans plus de 100 pays, l’OIM s’engage pour une gestion ordonnée de la migration dans l’intérêt de tous.tes. Elle le fait en proposant des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants. L’OMI travaille pour aider à assurer la gestion humaine et ordonnée des migrations, à promouvoir la coopération internationale sur les questions de migration, pour aider à la recherche de solutions pratiques aux problèmes de migration et de fournir une assistance humanitaire aux migrants dans le besoin, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur. La Constitution de l'OMI reconnaît le lien entre la migration et le développement économique, social et culturel, ainsi que pour le droit à la liberté de mouvement. Voir le site de l'OIM.
OMI
Organisation maritime internationale : Institution spécialisée des Nations Unies chargée d’assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes et de prévenir la pollution des mers par les navires. L’activité de l’OMI soutient les objectifs de développement durable des Nations Unies. Voir le site de l'OMI
Patrouille
Situation où l’Ocean Viking est en attente et/ou navigue à vitesse basse dans une zone où les cas de détresse sont très probables. En général, pendant cette période, l’Équipe SAR est en surveillance depuis la passerelle et utilise des radars et des jumelles.
Rescapé
Terme officiel désignant les personnes rescapées d’une situation de détresse.
RHIB (Canot de sauvetage)
Bateau constitué d’une coque rigide entourée de tubes gonflables, souvent équipé d’un moteur hors-bord. L’Ocean Viking est équipé de 3 bateaux pneumatiques rigides : Narwal SP70 – 2x116 ch / Sillinger Proraid 650 – 177 ch / Zodiac Mark V – 60 ch
Rotation
L’Ocean Viking s’arrête régulièrement au port pour se ravitailler en carburant, changer d'équipage, entretenir l’équipement, réapprovisionner en kit de sauvetage et en provisions et pour rencontrer la direction afin de parler de la stratégie. Une rotation commence pendant ces arrêts au port et se termine au prochain arrêt au port, et peut durer entre 20 et 30 jours.
SAR (Search and Rescue)
Recherche : Opération, habituellement coordonnée par un centre de coordination des secours ou un sous-centre de secours, utilisant les ressources humaines et matérielles disponibles pour localiser des personnes en détresse. Sauvetage : Opération visant à secourir des personnes en détresse, à subvenir à leurs besoins médicaux et autres besoins élémentaires, et à les transporter vers un lieu sûr ; (Convention SAR 1979)
Sauvetage critique
Opération durant laquelle les personnes en détresse sont dans une situation instable et pour laquelle l'équipe de recherche et sauvetage déploie davantage de dispositifs de secours afin d’éviter une catastrophe. Le responsable SAR adjoint décidera du déclenchement de la « procédure de sauvetage critique ». On y a recourt généralement lorsque l’embarcation est dégonflée, menace de sombrer ou de se renverser ou lorsque des passagers sont déjà dans l’eau.