Responsable de l’équipe médicale à bord de l’Ocean Viking, Caroline évoque les risques particuliers auxquels font face les personnes qui tentent la traversée de la Méditerranée centrale en plein été.
Lorsqu’elle prépare une mission, Caroline a bien en tête les différents cas de figure qui peuvent se présenter à son équipe. « Ce qu’on redoute le plus en été, mais c’est parfois le cas en hiver également, c’est de retrouver des personnes qui sont déjà mortes de soif à bord des embarcations auxquelles on porte secours. » Elle évoque également « des personnes qui souffrent de déshydratation sévère et d’insolation parce qu’elles ont souvent passé plusieurs jours en mer sans eau et sans possibilité de s’abriter du soleil et des fortes chaleurs. » Elle doit enfin composer avec des cas de brûlures sévères de la peau, notamment au visage, qui sont liées à l’exposition prolongée au soleil. « Et d’ailleurs, ça a été le cas lors des sauvetages qu’on a faits au mois d’avril, alors que ce n’était pas encore l’été. »
Caroline et son équipe (médecin, sage-femme et infirmièr.e) veillent d’abord à réhydrater rapidement les personnes secourues dès leur arrivée sur l’Ocean Viking, en donnant de l’eau à celles qui sont encore en mesure de boire ou avec une perfusion pour les autres. Les risques de décès par déshydratation sont particulièrement importants « chez les personnes les plus vulnérables qu’on a l’habitude d’avoir à bord de l’Ocean Viking comme les femmes enceintes, les enfants en bas âge ou les bébés ». Les brûlures cutanées sont ensuite prises en charge dans la clinique du navire, ainsi que les autres pathologies ou blessures.
Crédit photo de couverture : FICR
Crédit Vidéo : images Camille Martin Juan, montage Flavio Gasperini / SOS MEDITERRANEE