Jusqu’à New York, sensibiliser à la crise humanitaire en méditerranée 
21 janvier 2025
Si les naufrages en Méditerranée peuvent sembler très loin des États-Unis, nous avions pourtant toutes les raisons de croire qu’ils ne laisseraient pas indifférent. Dans les rues de New York, des milliers de personnes prennent la mesure de cette crise humanitaire devant les panneaux de la campagne « Turn the Tide » (inversez la tendance) et se montrent particulièrement solidaires. Ania Gruca, photographe, a pu constater sur place que les valeurs d’humanité et d’entraide sont universelles. 

Diffuser un aperçu des actions de SOS MEDITERRANEE dans les rues de New York avec cette première campagne outre-Atlantique fut une expérience saisissante. Les images ont suscité des réactions variées, allant des passants, pressés et frigorifiés, à ceux qui, intrigués, manifestaient l’envie de discuter et de débattre. Cela a marqué la première apparition publique de SOS MEDITERRANEE de l’autre côté de l’Atlantique ! Voici quelques commentaires que j’ai pu recueillir durant mon séjour… 

« Quand j’ai vu la photo de cet homme, j’ai tout de suite voulu savoir de quoi il s’agissait » 

un passant dans le Lower East Side 

Dans le quartier chinois, je suis tombée sur ces étudiants du Texas et du New Jersey de passage qui ont avoué ne « pas bien connaître la crise humanitaire en Méditerranée : nous recevons déjà tellement d’informations ! Mais lorsque nous voyons ce portrait, nous voulons en savoir plus sur l’histoire qui se cache derrière ». Un passant à Williamsburg, dans Brooklyn, au contraire, « connaissait très bien la crise humanitaire en Méditerranée… je viens de Lampedusa ! »  Quant à ce résident du Lower East Side, voici ce qu’il m’a dit : « Quand j’ai vu la photo de cet homme, j’ai tout de suite voulu savoir de quoi il s’agissait. Je suis très politisé, je suis conscient des nombreuses crises dans le monde, celle-ci moins. J’admire ces initiatives. » Enfin, quand j’ai interrogé un passant de Bushwick, le quartier du street art où nous avions affiché la campagne, il m’a demandé : « Cela a-t-il un rapport avec les migrants soudanais ? » Je l’ai informé que parmi les quelque 50 nationalités que nous avions secourues, les personnes originaires du Soudan, pays en guerre, étaient largement représentées parmi les personnes rescapées. Lui aussi a réagi très favorablement : « je pense que c’est une bonne chose que vous communiquiez sur cette question de ce côté de l’océan, vous pourriez être surprise par toutes les personnes qui pourraient s’impliquer ici si vous amenez votre organisation à New York ! ».  

À SOS MEDITERRANEE, le développement international nous permet de mobiliser un réseau mondial de soutiens pour poursuivre notre mission vitale et sensibiliser à une crise humanitaire en mer, difficile à imaginer. New York, carrefour des mondes, est une plateforme idéale pour faire connaître notre cause et espérer de nouveaux soutiens et partenariats. 

Crédit photo et vidéo : Ania Gruca/SOS MEDITERRANEE 

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