Tout va bien : plongée dans la vie de cinq adolescent.es mineur.es non accompagné.es 
2 décembre 2025
Attendu en salles à partir du 7 janvier 2026, Tout va bien, produit par Unité et Someci et distribué par Jour de Fête, propose une immersion sensible dans le quotidien de mineur.es non accompagné.es, à Marseille. Le film veut déplacer le regard sur la migration en montrant d’abord des jeunes qui vivent, qui rient, qui apprennent et qui préparent leur avenir. 
Synopsis 

Quatre adolescents et une adolescente de 14 à 19 ans ont traversé des déserts et des mers, sans leurs familles. Après leur arrivée à Marseille, ces jeunes portent en eux l’espoir d’une nouvelle vie. Elle et ils apprennent un métier, une langue, un pays, des habitudes et répètent « Tout va bien » à leurs familles. Mais le véritable voyage ne fait que commencer. 

Pour voir la fiche du film sur AlloCiné c’est ici 

Pour raconter autrement la migration, Thomas Ellis a choisi de s’attarder, d’écouter les jeunes et de leur laisser le temps d’exister devant la caméra. Journaliste et producteur, il revient d’Inde en 2019 et se consacre au reportage et au documentaire. Dès 2019, il commence les repérages et, en 2021, il multiplie les allers-retours dans des hôtels, foyers, écoles, hôpitaux et tribunaux  dans lesquels vivent ou passent des mineur.es non accompagné.es. Ces repérages donnent lieu à des ateliers pour créer du lien et nourrir le projet d’une diversité de regards. 

Thomas Ellis rencontre Junior dès 2019, Aminata lors d’un atelier d’écriture, et remarque Khalil pour sa capacité rapide à apprendre le français. Lors de maraudes, il croise Tidiane et Abdoulaye. Ces cinq jeunes acceptent de participer au film. 

Faire ressentir plutôt que raconter 

Tout va bien s’appuie sur la sensation cinématographique. Le film ne délivre pas un flot d’informations, mais permet une immersion dans la vie quotidienne de ces jeunes. La bande sonore, créée en collaboration avec l’Opéra de Marseille, mêle musiques classique et contemporaine, sons de la ville, silences et ambiances oniriques pour créer un tissu émotionnel immersif. La mise en image privilégie l’intime : rendez-vous à la préfecture, tests osseux, démarches administratives, préparation au bac, anniversaires, cauchemars. Marseille traverse le film comme décor et comme horizon. La mer, omniprésente, symbolise un ailleurs possible et un futur à construire. 

Cinq parcours pour montrer la diversité des trajectoires 

Le documentaire suit une jeune fille en pleine évolution, deux frères confrontés à la machine administrative, un lycéen préparant le bac et un autre découvrant la langue et l’école. L’adolescence et la migration se répondent comme des métaphores l’une de l’autre : devenir adulte et arriver dans un nouveau pays relèvent d’une même construction, avec hésitations et désirs. 

Le tournage s’est déroulé avec l’accord Tribunal pour les enfants et de l’Aide sociale à l’enfance. Les jeunes ont participé à chaque étape et validé les images retenues. Le projet, construit sur plusieurs années, a permis à Thomas Ellis de suivre Junior, Aminata, Khalil, Tidiane et Abdoulaye au plus près de leur quotidien et de leur transformation vers la vie d’adulte. 

Une visée pédagogique et des projections avec le jeune public 

Tout va bien a déjà été projeté en avant-première dans des collèges et lycées, en partenariat avec SOS MEDITERRANEE et de nombreuses autres associations. Il bénéficie du haut patronage du ministère de l’Éducation nationale pour des actions en milieu scolaire. Des projections-débats sont prévues jusqu’à la fin du printemps. 

Tout va bien est accessible à un public adolescent et scolaire. Le film n’est pas sensationnel. Il cherche à raconter autrement pour que la migration ne soit pas réduite à la peur. Le film se termine sur une note positive avec la force de ces jeunes qui se répètent et répètent à leurs familles : « Tout va bien. » 

Crédits photo :  

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