Les 9 et 10 juillet, quatre opérations de sauvetage ont permis de secourir 261 personnes. Une centaine de personnes supplémentaires en détresse dans deux embarcations ont été sécurisées puis transbordées vers les navires des garde-côtes italiens. L’Ocean Viking a pu débarquer les 261 personnes au port éloigné de Marina di Carrara.
Dernière mise à jour le 16 juillet 2024
Le 9 juillet 2024
Au matin, 93 personnes dont quatre femmes et trois enfants ont été secourues alors qu’elles étaient à bord d’une embarcation en bois à double pont.
Pendant le sauvetage, deux zodiacs non identifiés se sont approchés, et deux hommes cagoulés sont montés dans l’embarcation secourue, créant la panique à bord : une quinzaine de personnes ont sauté à la mer, avant d’être récupérées par les équipes de SOS MEDITERRANEE. Les hommes cagoulés sont alors repartis avec l’embarcation vide, escortés par les deux zodiacs.
Une personne en état de choc et souffrant d’hypothermie s’est effondrée sur le pont de l’Ocean Viking. Elle a été prise en charge par l’équipe médicale à bord.
Peu après ce sauvetage, l’avion Seabird de l’ONG SeaWatch a repéré une petite embarcation en bois. Les équipes de SOS MEDITERRANEE ont alors procédé au sauvetage de 27 autres personnes, en coordination avec un patrouilleur libyen – présent sur zone – qui n’a pas interféré avec l’opération de sauvetage.
Dans l’après-midi, alerté par l’avion Seabird et en accord avec le centre de coordination des secours italien (ITMRCC), l’Ocean Viking s’apprêtait à porter secours à une nouvelle embarcation en détresse. Une fois sur les lieux, Seabird a confirmé qu’elle avait été entre temps interceptée par les garde-côtes libyens.
Les autorités italiennes ont désigné Marina di Carrara comme port sûr pour débarquer les 120 personnes à bord de l’Ocean Viking.
Le 10 juillet 2024
Tôt le matin, l’Ocean Viking a repéré une embarcation en métal surchargée au sud de Lampedusa. Le centre de coordination de sauvetage italien (ITMRCC) a demandé à SOS MEDITERRANEE de sécuriser l’embarcation, qui prenait l’eau et était sur le point de chavirer. Notre équipe a embarqué les personnes à bord sur nos canots de sauvetage avant de les transférer sur un bateau des garde-côtes italiens.
Les 53 personnes secourues, dont des femmes et des enfants, toutes épuisées et déshydratées, auraient passé trois jours en mer. Beaucoup souffrent de brûlures de carburant. Elles étaient parties de Sfax, en Tunisie.
Peu après le transfert des personnes sur le navire des garde-côtes italiens, l’avion Seabird a repéré une embarcation en bois à double pont située dans la nouvelle région de recherche et de sauvetage (SRR) tunisienne, qui chevauche la SRR maltaise. Le centre de coordination des sauvetages en mer (MRCC) de Tunis a reconnu le droit maritime international et le devoir d’assistance de l’Ocean Viking. 98 personnes, dont six femmes et trois enfants, ont été secourues.
Pendant que les équipes effectuaient ce sauvetage, nous avons repéré une petite embarcation en bois surchargée. L’Ocean Viking a simultanément porté secours à 43 personnes, dont trois femmes et cinq enfants. 261 personnes, dont 13 femmes, 11 enfants et 41 mineurs non accompagnés sont maintenant à bord de notre navire.
Dans l’après-midi, l’Ocean Viking a reçu une alerte de détresse d’Alarm Phone. Une embarcation en fibre de verre surchargée a été repérée peu après. Le centre de coordination de sauvetage italien (ITMRCC) a demandé à notre équipe de la sécuriser. 50 personnes souffraient d’insolations et de déshydratation. Une unité de garde-côtes italiens a terminé le sauvetage.
L’Ocean Viking a été mobilisé pendant 36 heures sous une chaleur extrême. Les équipes ont porté secours à quatre embarcations en détresse et en a évacué deux autres vers des patrouilleurs de garde-côtes italiens. Les 261 personnes rescapées étaient épuisées par la chaleur et souffraient de déshydratation. Elles ont été prises en charges par les équipes de l’IFRC et de SOS MEDITERRANEE et sont maintenant rétablies.
Le 13 juillet 2024
Les 261 personnes à bord de l’Ocean Viking ont débarqué à Marina di Carrara. Certaines d’entre elles ont passé trois jours en mer sans eau, ni nourriture sous une chaleur extrême. D’autres ont failli se noyer suite à l’intervention brutale d’hommes armés et cagoulés au cours d’une opération de sauvetage. La Méditerranée centrale reste l’une des routes migratoires les plus dangereuses au monde.
Crédit photo en haut de page : Charles Thiefaine / SOS MEDITERRANEE
