Pour la plupart des passagers à bord de l’Aquarius, les visages de l’ingénieur en chef Andrei Vorobiov et de son équipe ne sont pas forcément familiers. Mais sans leur travail, le navire n’avancerait tout simplement pas. Ils veillent sur les moteurs et sur les systèmes d’eau et de climatisation du vaisseau.
Andrei, 47 ans, a grandi au bord de la mer Baltique, à Saint-Petersbourg. “Mon père travaillait au port de Saint-Petersbourg, et c’est peut-être ça qui m’a poussé à aller travailler en mer moi aussi. Même quand j’avais six ou sept ans, je savais que j’allais travailler en mer. Je ne me souviens même pas de la première fois que j’ai fait un tour en bateau, c’est très fréquent pour des groupes de jeunes enfants de faire des promenades en bateau sur nos rivières et nos canaux.”
Après l’école, il a suivi une formation de cinq ans dans un institut marin avant de pouvoir travailler sur les moteurs des grands navires comme l’Aquarius, sur lequel il travaille depuis l’année dernière. “Ma journée commence à 6h. Je déjeune puis je passe la journée dans la salle des moteurs, et de 20h à minuit je veille sur le pont. Après ça, je dors. C’est assez routinier. Notre rôle, c’est de nous assurer que tout fonctionne et de réparer et maintenir tout ce qui risque de tomber en panne. Si quelque chose se casse, on le répare, c’est tout. C’est un navire très fiable, mais sur un bateau âgé comme l’Aquarius, tout a besoin d’attention.”
La mission actuelle de l’Aquarius est importante pour Andrei. “J’aime faire partie d’une équipe qui sauve les gens en mer. J’ai parlé à ma famille du fait que j’allais travailler sur un navire qui repêche des gens en mer, des réfugiés qui essaient d’échapper à une vie très dure en Afrique. Ils étaient un peu surpris, mais surtout intéressés. Certaines personnes en Russie pensent que vouloir aider les migrants, c’est étrange. Mais je considère que s’il y a des gens qui ont vraiment besoin d’aide, il faut les aider.”
Sur les photos ci-dessous, vous pourrez découvrir la salle des moteurs en images.
Pour en savoir plus sur l’Aquarius, retrouvez l’article de Jean-Paul Mari « Une nuit sur l’Aquarius »
Par Ruby Pratka
Interview et Crédits Photos : Yann Merlin