Un portrait

Une histoire

Abou*

Comme tous les jeunes gens secourus par l’Aquarius, Abou* a connu les douleurs de l’exil, les dangers de la route, l’enfer libyen et enfin, il a côtoyé la mort avec ses compagnons d’infortune sur une embarcation surchargée à la dérive en haute mer. C’était en février 2017, en plein hiver, en plein froid. « A un moment, on pleurait, on a commencé à se dire au revoir car on ne voyait rien qui aurait pu nous sauver ».

Deux ans plus tard, Abou est installé en France et étudie en alternance. Lors d’une visite organisée pour des bénévoles de SOS MEDITERRANEE, il remonte, cette fois comme visiteur, à bord du navire qui lui a sauvé la vie : un moment de grande émotion pour lui, son accompagnateur et les marins-sauveteurs présents en ce jour de décembre 2018. 

Mais ses retrouvailles fortuites avec les équipes de SOS MEDITERRANEE remontent en fait au 8 juin 2017,  lors de la grande soirée de mobilisation organisée à La Criée, théâtre national de Marseille, où il se rend avec la personne qui l’héberge à l’époque. C’est en voyant les images du film projeté sur le grand écran qu’il se rappelle avoir été secouru par CE bateau. « C’était un moment de joie, je ne sais pas comment vous dire, c’était dur, j’ai commencé à pleurer… » Cette coque orange à nulle autre semblable, les cris de panique des naufragés, les premiers moments à bord : tous ses souvenirs refont surface. « C’est le bateau qui m’a sauvé » dit-il simplement à son accompagnateur.  

Retour sur le périple d’un jeune homme déterminé à survivre.

* Le prénom a été changé pour protéger l’identité du jeune homme

Derniers témoignages

Neerav*

« Ils ont fait descendre les Bangladais et quelques Pakistanais dans la cale du bateau ; les Syriens et les Égyptiens étaient à l'extérieur, sur le pont supérieur. Nous étions 60 ou 70 personnes au total. Nous manquions d'oxygène dans la cale, et lorsque le bateau est parti, l’air était saturé de vapeurs de carburant. »

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Kojo*

« Nous avons manifesté contre le gouvernement, parce que les conditions de vie sont terribles et qu'il n'y a pas de travail au Ghana. Un jour, notre leader a été tué. »

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Asmaan* et sa sœur Moska*

« La vie en Turquie était très difficile, la police nous persécutait : elle nous demandait nos papiers et nous considérait comme des clandestins. Ils criaient sur ma sœur, lui ordonnant de retourner en Afghanistan. » 

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