SOS MEDITERRANEE signe une version modifiée du Code de conduite lors d’une rencontre avec le ministère à Rome

Aujourd’hui, vendredi 11 août 2017, l’association européenne de sauvetage en mer SOS MEDITERRANEE a rencontré Mario Morcone, responsable des libertés civiles et de l’immigration au ministère de l’Intérieur à Rome. La réunion avait pour objet de poursuivre les discussions relatives au Code de Conduite pour les organisations humanitaires de sauvetage en Méditerranée centrale.

La réunion a eu lieu dans un esprit d’ouverture et de dialogue constructif.

Reconnaissant de l’action de sauvetage des ONG en mer et de la qualité des échanges avec SOS MEDITERRANEE, le ministère italien de l’Intérieur a accepté d’inclure les points proposés par Sophie Beau, cofondatrice et vice-présidente de SOS MEDITERRANEE International, en les ajoutant au Code de Conduite actuel sous forme d’addendum. Ces demandes ayant été prises en compte, SOS MEDITERRANEE a accepté ce matin de signer le Code de Conduite.

Il est donc à présent reconnu que:

  • Le Code de Conduite n’est juridiquement pas substituable aux lois et règlements nationaux et internationaux existants qui prévalent.
  • Le Code de Conduite ne mentionne pas le port d’armes, SOS MEDITERRANEE ne s’engage donc pas à recevoir d’hommes armés à bord de son bateau, sans préjudice d’un mandat qui serait délivré dans le cadre du droit national ou international.
  • Au cas où des policiers seraient reçus à bord des navires de sauvetage, ils n’interféreront pas avec  la mission humanitaire visant à sauver et protéger les vies.
  • Le Code de Conduite ne limite pas les transferts de rescapés vers d’autres navires, dès lors qu’ils sont coordonnés par le MRCC Rome.

Au cours de la réunion, la cofondatrice et vice-présidente de SOS MEDITERRANEE International Sophie Beau, a partagé les «préoccupations de l’Italie, qui est laissée seule pour répondre à la tragédie humanitaire qui se déroule aux portes de l’Europe».

«Nous apprécions vivement les efforts du ministère italien de l’Intérieur en acceptant nos amendements afin de clarifier nos principales préoccupations au sujet du Code de Conduite pour les ONG. Nous sommes soulagés que ce chapitre soit terminé, nous permettant de nous concentrer maintenant sur les questions les plus importantes: les développements inquiétants sur la zone de sauvetage », a commenté Sophie Beau à l’issue de la réunion.

Addendum disponible ici

Photo : Isabelle Serro